Edouard Le Bihan traverse la France

Version 37_page 06-21_novembre 2019

 

 

 

Les années d’avant guerre


Pour ceux, qui auraient loupé la page 06-10, Édouard en « uniforme » de communiant.

 

 

Ci-dessous deux photos de classe du lycée de Brest (il aurait redoublé sa terminale).

 

 

Ensuite deux photos de la luge, avec laquelle Grand-Père et ses copains descendaient la pente située au dessus du trou du diable et qui était recouverte, à l’époque, d’une herbe rase.

 


Enfin une photo prise devant l’ancienne porte de Camaret.



Les années de guerre


A la maison nous n’avons jamais évoqué ce qui s’est passé pendant les années de guerre, qui furent néanmoins difficiles, tant à Brest, qu’à Roscanvel.

Ce n’est que tout récemment que l’examen d’un pochette de papiers a permis d’en savoir un peu plus sur cette période.

Pour Edouard Le Bihan elle peut se diviser en trois parties : tout d’abord de mai 1940 à fin novembre 1942, puis ensuite de décembre 1942 à mi 1944, enfin de novembre 1944 à décembre 1945.

Il a consigné sur deux petits morceaux de carton le résumé de ses déplacements.

Ce qui marque immédiatement ce sont les durées parfois très courtes des affectations, traduction du désordre qui existait alors, compliqué par le besoin de trouver des affectations lui permettant de poursuivre ses études de médecine.

Première partie

Une carte permet de suivre ses déplacements au cours de la première partie,

 d'avril 1940 à décembre 1942.

1940


Pour lui la guerre a commencé le 15 avril 1940, date de son incorporation comme infirmier militaire. Sur son livret il est noté à la rubrique « profession » : étudiant en médecine.

Il a été dirigé immédiatement sur Rouen, d’où il est reparti, rapidement pour rejoindre l’école de santé navale de Bordeaux. Il a passé ensuite quelques mois dans les basses Pyrénées (aujourd’hui Pyrénées atlantiques) avant de rejoindre Limoges.

La France a été alors séparée en deux par la ligne de démarcation. Toute la façade atlantique était occupée par les allemands; le régime de Vichy ne conservant que la partie sud-est, du moins provisoirement.

En septembre 1940 il est nommé médecin-auxiliaire (= adjudant), grade qu’il conservera pendant la plus grande partie de la guerre.

La première photo, où il est encore en civil, vient d’un encart de son livret individuel, qui, curieusement, ne comporte pas de photo.

Elle porte le cachet du 30ème BCP ; elle date donc d’octobre 1940.

pour mémoire le 16ème et le 30ème BCP sont des chasseurs alpins, dont il a conservé le béret particulier.

Edouard Le Bihan a passé la fin de l’année 1940 dans le midi, surtout dans la région de Toulon, probablement chez les amis de ses parents, les Bellon-Serre, que nous reverrons en 1950 lors d’un périple dans le midi.

1941

Retour dans les Pyrénées, Orientales cette fois-ci, avant de rejoindre Aix Les Bains, puis Toulouse et Lyon.

Sur le carton il a marqué « concours ». Il a donc passé une bonne partie de l’année 1941 à « préparer sa médecine ».

Décembre 41 le retrouve à Quélern, où ses parents s’étaient réfugiés à la suite des bombardements de la ville de Brest (la maison de la rue Yves Collet, qu’ils avaient achetée en 1927, sera finalement détruite lors de la libération de Brest).

1942

Il retourne en zone libre au début de l’année 1942.

Les permissions se passent à nouveau à Toulon et Aix Les Bains. Puis il retourne à Limoges

La photo suivante est extraite de la carte d’identité délivrée par le service de santé de Limoges, le 28 mai 1942.

L’invasion de la zone libre par les allemands, le 11 novembre 1942, siffle la fin de la première partie.

Il est démobilisé le 28 novembre 1942 et rentre en Bretagne en passant par Rennes.

En rangeant des papiers est apparu un document récapitulatif "Etat des services", qui permet de conforter les informations des fiches.

Il doit manquer une page car l'état s'arrête en juillet 40.