Le chemin de l’eau passe par Tregoudan

 

Version 3.7_Page 02-21_novembre 2019

 

Le document de l’AVPR intitulé « le chemin de l’eau » (Hent an Dour) recense la plupart des puits, lavoirs et fontaines de Roscanvel.

Trégoudan apparaît sous le numéro 25 : réserve ou lavoir. Cela est un peu pauvre, compte tenu de la taille du village.

Comme le village de Trégoudan est divisé en deux parties séparées par un pré commun appelé « le Prat », il était tentant de considérer chacune des deux entités mais ce n'est pas si simple. Il a fallu découper autrement.

Les pages 02-21 et 02-22 traitent des points d'eau du Prat ;la page 02-23 concerne les points d'eau situés sous le Pors, à la limite de l'étang de Kervian.

 

Rappel de l'analyse des sols

 

L'analyse des sols faite lors de la vente de la maison de Georgette Jezequel puis le nettoyage récent du bas des parcelles E111 et E112 ont permis de comprendre un peu mieux la situation.

 

La partie sud du Prat a toujours été très humide. De l'eau sourd en permanence au niveau du fossé sauf si on a un été très sec. La végétation pousse à une vitesse phénoménale mais les arbres finissent par basculer, comme si on se trouvait dans un marécage. L'analyse des sols à côté de la maison de Georgette a révélé la présence d'une couche imperméable à 20cm environ de la surface. L'eau de pluie ne peut pas s'infiltrer et descend vers le fossé, quand il y en a un, sinon elle traverse la route et s'infiltre un peu plus loin. Il faut se souvenir, que toute cette zone était appelée autrefois « Poulloupri ». C'était l'endroit, d'où l'on extrayait l'argile utilisée dans la construction des maisons et des crèches.

 

Le cadastre napoléonien

 

Sur le cadastre napoléonien le Prat porte le numéro 416 et s'étend des deux côtés de la route, qui mène à Roscanvel. Le sondage a été réalisé sur la parcelle 458, qui se trouve plus à droite.

On voit, que le dessinateur a indiqué en bleu la présence d'un point d'eau sur la parcelle 472. Il semble y avoir à mi-pente, un peu au dessus de la parcelle 471, un autre point d'eau, qui pourrait être une source.

Les parcelles 471, 472 et 475 sont souvent identifiées sous le nom de Parc ar Prat mais on trouve aussi Parc ar Feunteun. Le premier point bleu indique donc la présence d'une fontaine. Il restait à la trouver.

 

Aujourd'hui les numéros ont changé, E111 a remplacé 471 et E112 aremplacé  472, mais la forme générale des parcelles a été respectée avec deux exceptions : les deux parcelles vont désormais jusqu'à la route, qui a été redressée, et la commune a cédé à Mme Ollivier la partie haute du Prat, y compris le second point d'eau pour ne conserver, que le bas (n°561). Il faut noter la forme bizarre de cette parcelle 561.

L'ensemble restait cependant à peu près inextricable, du moins jusqu'à l'an dernier.

 

Quelqu'un a nettoyé le bas des parcelles E111 et E112, ce qui a permis de découvrir beaucoup de choses.

 

Tout d'abord sur la parcelle E111 un espace rectangulaire avec une rigole d'évacuation mais sans réel conduit d'amenée de l'eau. 

L'eau vient-elle du fossé séparant E111 et E112, repérable par la pierre levée visible sur la photo suivante?

 

Sur la parcelle E112 il y a un abreuvoir en ciment.

 

 On note aussi, qu'il y a un mur de soutènement, qui marquait probablement l'ancienne limite des parcelles 471 et 472. En passant ce mur on retrouve alors la fontaine du plan cadastral.

Il y a même un puits récent mais il doit être sec car il ne semble pas avoir été utilisé.

 

Le lavoir du Prat

 

Le lavoir  se trouve tout en haut de la parcelle E561. Le terrain est en pente (une forte pente même) et le plus souvent gorgé d’eau, surtout à proximité du lavoir. Il était utilisé principalement par Georgette Jézéquel. Auparavant c’était sa mère et sa tante, Mme Guillamot. Les autres habitants du village ne l’utilisaient apparemment pas.

 

Aujourd’hui le lavoir est envahi par la végétation et à peu près inaccessible. Il est même possible, qu'il ne fasse plus partie du domaine communal.La photographie date de 2018; en 2019 le lavoir ne se distingue désormais plus.

Il ne semble pas, qu’il y ait eu d’autres lavoirs, mis à part celui, que Thérèse Le Lann a fait construire dans les années 30 au bord de la Route de Quélern. Par manque d’eau il a été détruit et remplacé par le désormais classique lavoir en béton ; puis tous les lavoirs en béton ont finalement été supplantés par les machines à laver.


Les puits

 

II y avait au moins deux puits.

Le premier puits, situé contre la maison occupée par Georgette Jezequel (autrefois Ty Maurice Téphany_parcelle 457 du cadastre napoléonien ci-dessus), a souvent été plein jusqu’à la margelle. Comme la margelle est située à 50cm au dessus du niveau du sol de la maison, cette dernière a toujours été très humide.

 

Le second puits est situé à une vingtaine de mètres, en contrebas de la Route de Trégoudan mais derrière les deux maisons. Il est, à l’inverse du premier, toujours sec ou presque.  

Ce puits est très profond, environ 7 mètres mais il est sous la couche imperméable. Le peu d'eau, qu'il contient, vient finalement de la collecte des eaux venant des toits de nos pentys.

 

Ces deux puits se caractérisent par la présence d’une pierre plate à l’endroit, où on puisait l’eau, afin de diminuer l’effort à fournir pour remonter le seau plein d’eau. La photographie ci-dessous représente le puits du 32, qui a été rehaussé pour des raisons de sécurité. La pierre plate est sur la gauche de la photographie précédente.

D’autres puits ont été construits au cours du 20ème siècle.