Kerellot, le village au delà des portes

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La feuille n°4 de la section de Quélern comprend 300 parcelles. Elle englobait le village de Kerellot de la rade de Brest à la baie de Camaret, par contre le village voisin de Penarpoul dépendait de la section de Persuel, pour une part, et de celle de Lesvrez, pour une autre part.

Les lignes commencées à la fin du 17ème siècle et continuées pendant le 18ème siècle, ont profondément modifié la vie des habitants des villages, mais lors de la rédaction du cadastre les liens étaient encore étroits et les propriétaires des parcelles sont souvent les mêmes qu’à Trégoudan ou Quélern.

Toutefois mes grand-mères n’allaient pas à Kerellot, elles allaient au-delà des portes.


Un village désormais isolé


Le village, qui était autrefois un passage obligatoire entre Crozon et Roscanvel, est désormais à l’écart ; il est devenu un cul de sac.

Les lignes de Quélern avec leurs deux portes bloquent le côté nord. A l’est la route de Crozon passe sur la digue de l’étang de Penarpoul; elle ne traverse même plus Saint Fiacre ni Persuel. Vers l’ouest, la RD 355 descend rapidement sur Trez Rouz et longe la côte jusqu’à Camaret. Il ne reste plus vers le sud que la route qui rejoint Penarpoul et la RD355.


L’ancienne route se devine encore, mais elle est désormais réservée à la randonnée, ayant été un moment incluse dans le tracé du GR34.

 

Les autres chemins, qui figurent encore sur le cadastre de Crozon, ne sont pas entretenus et sont désormais inaccessibles. La route, qui menait de la plage de Trez Rouz à la poterne, qui était encore visible sur la photo de 1971, est également pratiquement invisible aujourd’hui.

 

Par contre la société de chasse de Crozon fait régulièrement des saignées, qui permettent de se déplacer facilement, notamment en direction de Trez Rouz.


Les habitations


Le cœur du village tient en quelques maisons. En 1830 il y en a 5 :

La veuve Bois de Châteaulin, qui a déjà des biens importants à Trégoudan et Quélern, a une maison dans Jardin Coz (parcelle 750).

Guillaume Raymond Jaffré de Quélern, Jacques Jaffré et Philippe Raguenes de Kerifloch ont les trois maisons voisines (743, 744 et 746, « Jardin »). En face il y a la maison qui figure dans la succession de Joseph Keraudren (830 –Mez guen).

 


La population  

 

Le dénombrement des populations fait état de 6 foyers, ce qui est conforme au cadastre, sachant que la maison, qui figure dans la succession Laé-Keraudren, est habitée par 2 familles.

On a donc 6 foyers avec 34 habitants en 1841, 30 seulement en 1846 et 41 en 1851.

Il n’y en pas beaucoup plus aujourd’hui ; le cadastre actuel recense quatre fermes, même s’il ne semble plus y avoir d’agriculteur dans le village..

Il y a eu quelques constructions nouvelles, surtout des dépendances.

Le classement 1NAb dans l'ancien PLU et l’absence d’entretien de nombreux chemins garantissent la tranquillité des habitants.

La maison de Madame Bois a gardé ses portes, ou alors elles ont été récupérées sur d‘autres constructions, comme cela se faisait beaucoup dans les années 60