Le village de Trégoudan

Version 3.7_Page 01-42_novembre 2019

 

 

Les limites

Le village de Trégoudan est contenu dans la feuille n° 2. Si les limites nord, est et ouest sont claires, la séparation avec Quélern, au sud, ne répond pas à des critères évidents. 

La limite est approximativement une ligne qui va de la porte du réduit de Quélern à l'ancienne cale, en contrebas de la « Pagode », l’ancienne briqueterie Kermarrec, qui a été transformée en gite pour artistes, mais n’a pas survécu, en raison des difficultés d’accès.  

Selon la propriétaire actuelle la route passait autrefois de l’autre côté des bâtiments, où elle se distingue encore assez nettement. Avant la construction de la route côtière elle rejoignait « Garront ar C’hor ».

 

la Pagode
la Pagode

Les 3 zones


Le village de Trégoudan se décompose en gros en trois zones :

 

1          Au sud, la partie du plateau au-delà du réduit de Quélern, puis après une cassure sur laquelle a été construite une partie du village (repéré par une étoile « A »),

2          Au centre, une large étendue de terre descendant en pente douce vers la rade de Brest, avec un groupe de maison dans sa partie supérieure (étoile « B »).

3          Enfin au nord, une zone à pente relativement forte, pour rattraper le fond                  de l’étang.Elle est d'ailleurs appelée "Tors ar Poul" par endroits.

 

Les hachures utilisées pour simuler le relief ont pour principal avantage, mais aussi inconvénient, de visualiser certaines dénivellations tout en les accentuant.

 

Dans le cas présent l’emplacement de la rupture de pente est erroné. En effet la zone n°2 commence au « Prat », le pré commun, et descend doucement vers la mer, sans la rupture, qui est marquée sur la carte.


Dans l’ensemble, les terres, qui entourent le village, à la différence des parcelles de la première feuille, sont des terres labourables, mais avec des terres à lande sur les bords et des zones humides vers la mer et vers le fond de l’étang.  


Les habitations          


Même si aujourd'hui on ne parle plus que de "Trégoudan", il y avait en fait autrefois deux villages : Tregoudan Huella, au sud (repéré par la lettrre "A" sur la carte) et Trégoudan Izella au nord (lettre "B").

entre les deux il y a le pré commun : le Prat.

Le croquis ci-dessous permet de situer les différents groupes de maisons avec  le nom des parcelles concernées.

A         Trégoudan Huella

 

 

Le cœur du village était constitué d’une succession de maisons, construites en escalier le long du chemin, quand il descend de Quélern pour rejoindre Roscanvel en traversant le « Prat ». Elles étaient toutes du même côté du chemin, à l’abri des vents d’ouest, sauf les deux que nous habitons et une maison construite en 1848 sur la parcelle 421, à côté de la nôtre et qui heureusement fait écran.

 

La plupart de ces maisons ont aujourd’hui disparu et de nouvelles ont été construites plus haut, avec vue sur la mer. Il reste une maison, correspondant à celle de la parcelle 451, et une autre, au premier plan, sur les parcelles 456 et 457, dont il sera question plus loin (ty Maurice Téphany). La grange à gauche est l’ancienne forge (439). La maison aux volets bleus est récente mais construite sur une ancienne maison..

B         Trégoudan Izella, le long de Garront ar C’hor

De l’autre côté du « Prat » il y a trois ensembles d’habitations le long du chemin tortueux qui venait de Penarpoul en passant par la poterne basse. Il est appelé dans certains documents, du moins pour la partie supérieure, « Garront ar C’hor ». Aujourd’hui c’est un morceau de RD355, puis le Chemin de Messiber, enfin l’Impasse des îles et l’Impasse de l’étang.

 

La photo ci-dessous, datant du début du 20ème siècle, montre le groupe de maisons construites en haut du chemin « Garront ar c’hor », à son intersection avec le grand chemin de Crozon à Roscanvel. Les maisons du cœur du village se distinguent dans le fond, avec, entre les deux, le « prat ».

 

 

La population

Selon le cadastre napoléonien il y avait 15 habitations à Trégoudan, 10 d’un côté et 5 de l’autre.

Lors du rattachement de 1851 le village comptait 14 foyers avec 74 habitants. Il comptait aussi une maison de plus : celle qui a été construite en 1848 par Jean Marie Penfrat. Les dénombrements précédents donnent respectivement en 1841 : 13 foyers et 64 habitants et en 1846 : 11 foyers seulement avec 62 habitants.

Comme la plupart des maisons étaient habitées par des locataires, il n’est pas possible de les attribuer de manière certaine.


La voirie

 

Un barreau a été construit entre la RD 355 (qui fait le tour de la presqu’île), au niveau de la « Pagode », et la partie haute du village, arrivant sous l’ancienne forge.

 

Après le remembrement une autre route a également été tracée sur le plateau, en respectant à peu près les limites des parcelles 468 et 469.

De même la partie haute de « Garront ar C’hor » et le petit chemin entre « Parquic » et « Mes cibret » ont été élargis. 

Par contre le chemin prévu à travers le fond de l’étang, pour rejoindre Kervian, n’a jamais été construit, préservant ainsi la tranquillité des nombreux oiseaux, qui y habitent ci-dessous en jaune).

 

 

Pourtant il devait exister autrefois, car l’amorce du chemin côté Trégoudan est toujours visible et les dernières parcelles de terre avant l’étang portent le nom de « parc ar pont », preuve de son existence, sachant que le mot « pont » doit être pris dans le sens d’un chemin pavé et non pas d’un pont au sens, où on l’entend habituellement.

 

De l’autre côté l’emprise du chemin a été élargie, sans plus.