La feuille n°3 : Quélern

 

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La feuille n°3, consacrée à Quélern est occupée essentiellement par les lignes du même nom.

 

Du coup elle compte moins de 100 parcelles, situées pour la plupart d’entre-elles dans une zone comprise entre la caserne Sourdis, à l’est, et le réduit, à l’ouest.

Au moment de la réalisation du cadastre la caserne n’était pas encore sortie de terre, mais son emprise était déjà définie.

De même les terrains, sur lesquels l’ingénieur Traverse voulait appuyer la pointe sud-est de son réduit, avaient déjà été achetés et sont toujours propriété de l’état. Il y avait des constructions, qui ont été détruites lors de la dernière guerre. Un bâtiment sportif a été édifié récemment, plus près du réduit

Sur un document datant de 1753 le village portait le nom de Quélern-Tremet, mais il y a eu  une substitution, comme on le verra plus loin dans le site "TREMET", quand il sera question du village disparu.

Les importants travaux de terrassement, qui ont été réalisés lors de la construction des lignes au moment de la guerre d’Amérique, dans les années 1770, ont, de toutes manières, masqué l’ancien parcellaire.


Les habitations

 

Pendant longtemps le village a été limité à trois groupes de maisons de part et d’autre du chemin allant de Crozon à Roscanvel.

 

En 1913 La situation n’a pas beaucoup changé sur le plateau ; par contre la construction de la caserne Sourdis figure désormais sur le plan, ainsi que les débits de boisson, qui se sont rapidement construits à côté.

Le croquis ci-dessous permet de situer les trois groupes de maisons, que l'on retrouve également sur le cadastre.

 

Dans le groupe situé le plus au nord on avait en 1830 la maison de Paul Dréot, le boulanger. Elle existe encore, même si elle a changé extérieurement. Selon son propriétaire actuel elle est datée de 1613.

 

Le groupe à l’ouest est également à peu près inchangé. En 1830 il appartenait aux héritiers de Mme Bois, de Châteaulin, qui était une riche propriétaire en ce début du 19ème siècle et dont le nom se retrouve dans bien des villages des alentours.

Il est possible, qu’il s’agisse de l’ancien manoir de Trémet car elle avait autrefois un étage.

Le troisième groupe, à l’est, a beaucoup évolué et on a du mal à retrouver la maison de Jean Thomas Keraudren. Seule la maison de Guillaume Raymond Jaffré est restée à peu près inchangée.

 

Le chemin entre parc lann et parc moan a disparu lors du remembrement. Nous l'empruntions autrefois pour aller à Trez Rouz. Il devait être relié aux autres habitations du village de Trémet.

 

La route centrale, orientée nord-sud, et le chemin passant devant chez Guillaume Raymond Jaffré devaient rejoindre directement Penarpoul avant la construction des lignes,

comme le montre assez bien l'examen de la photographie aérienne.

 

La caserne Sourdis


La caserne Sourdis est mentionnée dans de très nombreux documents, surtout ceux qui traitent de la Commune, car de nombreux condamnés y ont séjourné avant de partir pour la Nouvelle Calédonie.

La construction de la caserne Sourdis, vers le milieu du 19ème siècle, a été suivie de la construction de plusieurs maisons, dans ce qui s’appelle désormais « Quélern en bas ».

Mais on appelait aussi parfois l'ensemble : "le Sourdis", sans faire de distinction entre la caserne et la maisons voisines, essentiellement des débits de boisson.

La population


Le dénombrement des populations de 1841 à 1851 montre bien cette évolution :

14 foyers et 78 habitants en 1841, respectivement 14 et 76 en 1846, puis en 1851, l’année du rattachement à Roscanvel, 19 foyers et 95 habitants.

Il y a plus de foyers, que ceux, qui sont identifiés sur le cadastre, comme si plusieurs maisons ont été construites près de la caserne Sourdis entre 1830 et 1841. L

En fait, comme ce sont des maisons à étage, il devait y avoir plusieurs familles par maison.

 

Bien évidemment il y a aujourd’hui beaucoup de nouvelles constructions.

 

La fontaine ferrugineuse


A côté des bâtiments militaires : lignes, réduit et caserne Sourdis, il y en a un, qui mériterait une réhabilitation : la fontaine ferrugineuse, qui se trouve au bord de la grève.


Les parcelles englobées dans les lignes

 

Rattachées à la feuille n°3 il y a quelques parcelles, coincées entre les anciennes lignes de l’ingénieur Traverse et les lignes définitives. Elles ont été intégrées depuis dans le domaine militaire.

Ces parcelles étaient mentionnées à la fin de la liste des parcelles de la première feuille.

Elle portent le nom de « Menez Tremet », à l’exception des premières, qui sont appelées « ar guenvez » (ou "ar guinvez").

 

Cette appellation « ar guinvez » doit avoir un sens bien précis, car on la trouve dans de nombreux villages, parfois écrit « guenvez ». La plupart du temps ce sont des champs compris à l’intérieur d’un village ou à proximité immédiate. Or certains auteurs considèrent que cela qualifie un champ, qui parait blanc au petit matin ou sur lequel la rosée matinale s’attarde longtemps.


Le petit losange à droite était appelé "toul ar Pors", vestige d'une zone en pente, comme à Trégoudan.

En direction de la pointe Trémet,  les parcelles ont pour nom "menez ar cap". cela,milite pour l'existence d'un village appelé "Tremet" à l'emplacement des lignes.

D'ailleurs l'un des Goulhezre ne se présentait-il pas comme Seigneur de Trémet et de Trébéron? On le verra plus loin.