Le cadastre sur soie

Version 3.7_Page 01-41_novembre 2019

 

Après avoir classé les documents par ordre chronologique je me retrouve avec une dizaine de documents sans date. Parmi ces derniers deux pièces remarquables : un morceau de cadastre sur soie et une liste de propriétaires. En fait c’est ce cadastre sur soie qui a été le vrai point de départ de ces chroniques. Il faut ajouter aussi une liste de parcelles non datée. Ces deux documents se complètent en partie, tout en posant un problème : de quand datent-ils et entre quelles mains sont-ils passés ?

 

Le cadastre sur soie

Le cadastre sur soie ne traite que des parcelles de la première feuille, situées le long de la côte. Il est très proche de celui, qui est conservé aux archives départementales de Quimper, à l’exception des bornes, qui sont absentes sur le cadastre en soie, et des séparations, qui sont parfois marquées en pointillés.

 

La feuille n°1 est limitée à l’ouest par l’océan; elle va de l’ilot du diable au nord, jusqu’à la pointe Tremet au sud. Côté « est » la limite est essentiellement la route qui part de la porte de Camaret (autrefois porte de Crozon) et qui va vers les Capucins et la pointe des espagnols, aujourd'hui la RD355.

 

Ce sont des terres en bordure de falaise, avec une végétation très rase et beaucoup de rochers.

 

La liste

La liste des parcelles concernant la première feuille commence avec la parcelle n°3 (« Poul Broën »). « Poul Broën » est le nom de la cassure entre la côte et l’ilot du diable. Il n’y a pas de numéros 1 ni de numéro 2.

 

Curieusement l’énumération va de 3 à 53, puis de 132 à 166 et enfin de 671 à 678, parcelles situées vers le fort Tremet et dépendant de la feuille n°3, avant de revenir de 54 à 131.

La liste jointe au plan, par comparaison avec celle du cadastre de Crozon, ne mentionne plus le propriétaire initial de la parcelle n°18 Joseph Penfrat, mais ses héritiers, après le partage. En ce sens elle est plus proche de celle du cadastre de Roscanvel.

 

Les parcelles de Monsieur Mignon

Après le numéro 131 on voit arriver les numéros 1312 à 1466, qui correspondent au village de Lodoën, avec, au milieu, une liste de propriétés de M. Thomas Louis Le Mignon.

Celles de la section B (section B, dite du Bourg) reprend bien les propriétés énumérées dans la liste principale. Il s’agit de biens situés à Lodoën, à l’est de la route qui va à Roscanvel. Les biens de la section C (section C, dite de Ste Catherine) sont à l’ouest de cette même route; ils ne sont pas repris dans la liste générale. Il faut souligner que la liste des propriétés de M. Le Mignon ne reprend pas non plus celles qui sont situées dans la section de Quélern.

 

 

Cette liste a probablement été dressée à l’ouverture de la succession de Thomas Louis Le Mignon.

 

Il faudrait identifier dans les biens de Jean Laé, ceux qui, vers 1830, appartenaient à Thomas Louis Le Mignon et essayer de retrouver dans quelles circonstances ils ont été achetés (sans être obligé d’aller consulter les archives départementales à Quimper).

Finalement, compte tenu du manque d’informations détaillées sur certaines transactions, leur examen ne laisse entrevoir que deux possibilités : des achats réalisés par Véronique Quélen en 1895 à des héritiers Spagnol (partie sud de Parc Stang) et en 1887 aux enfants Congard. Dans les deux cas ce sont des parties des terrains appartenant initialement à Thomas Louis Le Mignon, décédé en 1833.